mardi, février 27, 2007

L'histoire du grille pain maudit

La voiture est à l'homme ce que le grille pain est à la nature ou bien l'inverse: un fléau à éradiquer. En tout cas, je n'aime ni l'un ni l'autre. Je suis donc nihiliste. Oui, le grille pain est mon ennemi ultime.

Il est 6h du mat. Comme tous les matins, j'ai le cul dans la tête ou l'inverse, je sais plus. Comme tous les matins, je décide de me faire des tartines grillées. Et comme tous les matins, mon grille pain décide que je serai en retard au boulot. Il est inutile de se lever plus tôt car ce serait un aveu de faiblesse de ma part et cela ne ferait que renforcer le prestige de cette foutue machine.

Donc, je pose délicatement les tartines dans l'orifice prévu à cet effet. Mais un grille pain c'est vicieux. De chaque côté des grilles, il y a un espace, du vide quoi. Et à chaque fois, je dis bien à chaque fois, mes tartines tombent dans l'espace. Elles se trouvent donc coincées à l'intérieur de celui-ci les laissant grillées, mortes étouffées par la chaleur du bordel. Trois quart d'heure plus tard, une fois récupérées en lambeau et noircies par tant de souffrance, mon estomac criant famine et moi vengeance, je décide finalement que mon bol de benco ne sera accompagné que par ma haine.

Une fois, ma copine m'a surpris en train de le frapper. Elle l'a alors pris dans ses bras pour le protéger et le consoler. J'ai dormi le reste de la semaine dans la baignoire pendant que le grille pain avait pris ma place dans mon propre lit!!!!

C'en était trop. Il fallait réagir. D'autant que les tartines de ma chérie étaient toujours délicieusement grillées, à point. Il était devenu son chouchou et elle le préférait à moi car lui au moins ne disait pas de conneries. Et à chaque fois que je me tournais vers lui, il me riait au nez.

Un jour, ma copine s'est absentée pour lui acheter un lecteur mp3. J'avais peu de temps devant moi. Il fallait agir vite. Ma vengeance allait être terrible. Terrible. Terrible.

Je mettais deux tartines à griller à fond pendant quinze minutes. Comme d'hab, ce salaud les faisait tomber dans le trou. Sauf, que moi, au lieu d'aller les sauver avec une pince en bois, je pris une fourchette métallique. Là, le grille pain devint blanc. Tu vas manger ton pain noir, lui criai-je. J'introduis la fourchette dans la fente et la mit au contact avec un de ses organes vitaux en ferraille. Puis j'entendis "bzzzzzzzzz" et plus rien. Il venait de vivre ses derniers instants de grille pain. Victoire éclantante. Je rangeais ensuite l'arme du crime dans le tiroir du buffet puis alla regarder "Plus belle la vie".

Les deux tartines étaient mortes en martyrs et moi j'avais eu la peau de mon grille pain. Ma copine l'enterra deux jours plus tard. Elle était inconsable. Je lui dis que tout était fini maintenant et que plus jamais il ne nous fera du mal. Elle me dit qu'il était si mignon...

Alors, en sortant du cimetière, une machine à laver me regarda méchamment et me lança: ton linge ne sera plus jamais propre.

Depuis, je fais ma lessive à la main...

2 boulet(s) qui nous parlent

Blogger Alouette a dit...

sinon t'avais pas pensé aux biscottes,cracottes,pains de mie ou autres aliments de ce genre
ou bien les céréales?
ta copine dort avec la machine à laver? :p

2/3/07 21:46  
Anonymous Anonyme a dit...

mon grille pain a été plus tenace : au moment ou la fourchette s'appretait a mettre fin à ses grillades il y a bien eu un "bzzzz", mais celui-ci a eu pour effet de me faire reculer sous le choc de l'électrocutin, et d'ennflammer ledit grille-pain...
La semaine s'annonce bien ...

7/4/08 09:15  

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